[NBA – Le Quinzo n°2] New-York à reculons, les nouveaux maîtres de l’Ouest et un Piétrus tout neuf

Publié: 23 janvier 2012 dans Articles
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Carmelo Anthony et les Knicks de New-York sont sans victoire depuis le 11 janvier. (NBA)

Tous les quinze jours, nous revenons sur cinq évènements marquants de la NBA. Après quasiment un mois de compétition, l’homogénéité de la ligue commence à faire des dégâts.

1 – NEW-YORK EN MARCHE ARRIÈRE

Les velléités de grande saison des Knicks ont déjà du plomb dans l’aile. Après un début de championnat sans faste mais marqué de 6 victoires en 10 sorties, les New-Yorkais n’y arrivent plus. L’effondrement est spectaculaire. Six matchs consécutifs abandonnés à leurs adversaires, les quatre derniers au Madison Square Garden. Si les revers contre Denver ou Orlando peuvent passer, que Phoenix et Milwaukee viennent s’imposer à Big Apple n’était pas franchement dans les plans.

Carmelo Anthony, la superstar de la franchise, est en panne d’adresse. Pas un match au dessus des 50% de réussite depuis le 4 Janvier pour l’ailier! Le collectif en pâtit évidemment, d’autant qu’aucun autre joueur ne sait rectifier le tir. Amar’e Stoudemire et Tyson Chandler, supposés être les autres leaders, eux aussi baissent la tête. Le seul qui aurait pu avoir la légitimité pour remettre de l’ordre dans la maison s’appelait Chauncey Billups. Mais le meneur all-star a été viré pendant l’inter-saison, laissant les clés du camion à Baron Davis et Toney Douglas. Mais Davis blessé et Douglas peu influent, l’entraineur Mike d’Antoni a donné sa chance au rookie Iman Shumpert. Ses performances en dents de scie offrent peu de garantie aux Knicks.

La franchise glisse doucement vers le fond d’une conférence Est qui s’annonce bien plus dense que prévu. L’objectif minimal, les play-offs, est en danger. Et avec une série de quatre matchs à l’extérieur à venir (Charlotte, Cleveland, Miami et Houston), les Knicks n’ont pas de temps à gaspiller.

2 – THE WILD WILD WEST

Si l’Est est plus disputé qu’annoncé, que dire de l’Ouest? La densité est monumentale. Les deux tiers des franchises présentent un ratio victoires/défaites positif, et Minnesota et Phoenix font mieux que de se défendre. Dans cette saison courte, la qualification pour la post-season se jouera dans un mouchoir de poche et un ou plusieurs gros supposés pourraient en faire les frais. Actuellement, Portland ou les Lakers sont dans cette position, à la poursuite du trio texan, Houston, Dallas et San Antonio.

L’Ouest bénéficie aussi de l’émergence de franchises moins habituées aux spotlights. Le Thunder est solidement ancré à sa place de leader malgré un très étonnant faux-pas face à Washington. Les Nuggets, 2èmes, et le Jazz, 5ème, ne font pas de bruit mais présentent des effectifs homogènes, à même de conserver une place dans le haut du classement. Les Clippers, 3ème, confirment les espoirs nés des transferts de Paul et Billups. Memphis, 4ème, est sur la lancée de sa saison précédente. Une bouffée d’air pour la NBA, et pour ses spectateurs, qui se régale des nouveaux antagonismes.

3 – RECORDS EN VUE?

C’est toujours le jeu après quelques semaines, se plonger dans les archives pour voir si une équipe sera capable de réaliser l’impossible. Deux « marques » sont essentiellement au cœur des débats, entre meilleure et pire saison. Les Bulls 95-96 restent la référence absolue avec 72 victoires. Et si leurs héritiers Chicagoans (15 victoires – 3 défaites) en faisaient un objectif? Être la meilleure équipe de l’histoire requiert d’emporter 58 des 66 rencontres de cette saison. Au vu des prestations des joueurs de l’Illinois, quasi intouchables malgré les brefs pépins ayant touché tour à tour Hamilton, Rose ou Noah, les chances existent. Mais neuf déplacements consécutifs début février pourraient mettre à mal la théorie.

Pour les « nuls », personne ne veut approcher les Philadelphie Sixers 72-73, toujours détenteurs du plus petit pourcentage de victoires sur une saison avec 9 petits succès. Puisque la saison est plus courte, la barre fatidique pour éviter l’humiliation est fixée à 8 matchs gagnés. On parie que Washington (2-14) devrait nous tenir en haleine assez longtemps… Charlotte (3-14) ou New Orleans (3-13) sont également « bien partis ».

4 – LES FRANCAIS : PIÉTRUS EN VERT, D’AUTRES DANS LE ROUGE

Une seule bonne nouvelle illumine le ciel des tricolores de NBA. Mike Piétrus est réapparu! Le Guadeloupéen est enfin un Celtic. Sous la tenue au trèfle, « MP2 » trouve doucement ses marques dans une équipe actuellement en difficulté. Mais il reste dans son registre de sniper lointain puisqu’il décoche plus des trois quarts de ses tirs au delà de la ligne à trois points. Mais la réussite suit (44%) et Piétrus peut se repositionner dans la course aux Jeux Olympiques.

Diaw et Noah sont eux certains de faire partie du voyage londonien. Mais leur situation est actuellement bien difficile. Diaw a perdu sa place de titulaire à Charlotte, derrière l’inconnu Byron Mullens. Mais reste fidèle à son image et ne s’en fait pas. Noah lui, a vu ses moyennes baisser et Taj Gibson ou Omer Asik, de plus en plus efficaces., lui grignotent du temps de jeu. Johan Pétro ou Kevin Séraphin restent eux toujours cantonnés aux utilités aux Nets et aux Wizards.

5 – TEAM USA FAIT PEUR

Meneurs : Chauncey Billups (Los Angeles Clippers), Chris Paul (Los Angeles Clippers) Derrick Rose (Chicago Bulls), Russell Westbrook (Oklahoma City Thunder), Deron Williams (New Jersey Nets)

Arrières / Ailiers : Kobe Bryant (Los Angeles Lakers), Dwyane Wade (Miami Heat), LeBron James (Miami Heat), Kevin Durant (Oklahoma City Thunder), Carmelo Anthony (New York Knicks), Andre Iguodala (Philadelphia 76ers), Rudy Gay (Memphis Grizzlies), Eric Gordon (New Orleans Hornets)

Intérieurs / Pivots : Blake Griffin (Los Angeles Clippers), Chris Bosh (Miami Heat), Kevin Love (Minnesota Timberwolves), Lamar Odom (Dallas Mavericks), LaMarcus Aldridge (Portland Trail Blazers), Dwight Howard (Orlando Magic), Tyson Chandler (New York Knicks)

Injouables? La présélection de l’équipe américaine pour les Jeux de Londres est monstrueuse. De quoi faire au moins deux équipes compétitives. Et il faudra encore écrémer 8 joueurs pour la sélection définitive. Pour l’instant, la liste est équilibrée entre champions olympiques 2008 et champions du monde 2010. Mais il semble acquis que de nombreuses stars franchiront facilement le cut, et que certains noms un peu moins mis en avant par le grand cirque NBA devront s’arracher pour prendre les rares places encore disponibles. Les autres qualifiés pour le tournoi de Juillet prochain, France et Espagne en tête, savent que le tenant du titre sera au rendez-vous.

Frédéric Mazéas

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